j'aime les tulipes

j'aime les tulipes

mercredi 23 septembre 2015

Le paradoxe de la table à langer

Il y a, à côté de la porte d'entrée de notre garage, celle qui donne dans la maison, une table à langer murale. LE truc dont nous n'avons absolument pas l'utilité, d'abord parce que cela fait un an que le gamin ne met plus de lange (ouf, ce ne fut pas facile mais on y est arrivé) mais aussi parce ce que cette table à langer avait été achetée pour être posée dans l'ancienne maison, bien plus petite que l'actuelle. Nous n'aimions pas vraiment le système, et dès le déménagement nous avons acheté en seconde main un table à langer tout ce qu'il y a de plus standard. Oui mais voilà, cette table murale, on l'a payée 170€. Et utilisée 6 mois. (Je n'ose même pas calculer le "cout par clic" comme on dit dans mon métier).

Bref, on l'a gardée. Ho, on a bien essayé de la refiler aux amis, aux frères, aux belles-sœurs, à un centre Fedasil... (gratuit hein, on est pas des chacals), mais rien à faire, personne n'en veut. Personne n'aime ce système où bébé pend un peu dans les airs. Je viens encore d'essayer avec une collègue enceinte, mais pas moyen. Et tous les jours depuis 4 ans, on se cogne dans cette table en entrant dans le garage. Et tous les jours, on peste. Depuis ma plongée dans la philosophie minimaliste, j'ai vraiment appris à m'en foutre un peu, de la valeur des choses ou du prix payé pour les obtenir. Le passé est le passé, l'argent est parti, dépensé, perdu, utilisez le mot que vous voulez mais on ne l'a plus ! Par contre, cette table, c'est tous les jours qu'elle nous pourrit la vie. J'ai émis tout haut l'idée de l'apporter au parc à container, mais mon mari n'en démord pas : vu ce qu'elle nous a coûté, ça lui fait trop mal de s'en débarrasser purement et simplement. Et moi la simple vue de cet objet dans mon garage - buanderie et de la place qu'il prend me hérisse le poil.

Comment concilier l'effet négatif que cela provoque sur moi, et l'effet négatif que cela provoque sur mon mari ? Mon mari aimerait qu'on la vende sur seconde main, mais il ne fait rien pour cela (il attend que je le fasse, ça reste un homme). Moi j'aimerais la donner, je me suis d'ailleurs inscrite sur des groupes "à donner" sur ma province après un commentaire instructif de la Cabane de Moe. Alors qui gagnera ?

(Et pendant qu'on tergiverse, elle est toujours là. Je sens aussi l'affaire arriver avec le combi table à langer baignoire, mais aussi les langes lavables dont personne ne veut dans notre entourage et qui se vendent très mal en seconde main).

Si j'étais seule, je ferai un grand panneau "à donner" et je me débarrasserais de tout... S'accrocher aux choses sous prétexte qu'on les payées un pont, c'est être l'esclave des objets et de la société capitaliste... Il ne faut s'accrocher aux choses que parce qu'elles nous rendent heureux. 

2 commentaires:

  1. Moi je donne tout à une association de réinsertion type Emmaüs, c'est super pratique et quand je vais faire un tour dans leur magasin et que je ne revois pas les choses que j'ai donné, je suis contente car je me dis qu'elles ont trouvé preneur.
    Bon débarras !

    RépondreSupprimer
  2. On n'a pas vraiment ça dans mon coin, on se débrouille pour donner par nous-mêmes. Je fais aussi des caisses "à donner" pendant les brocantes, ça marche pas mal. Mais pour les gros objets mon homme a encore du mal, si ça ne tenait qu'à moi tout serait déjà parti...

    RépondreSupprimer