j'aime les tulipes

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vendredi 11 mars 2016

Désencombrement virtuel

Donc, nous venons de traverser une zone de turbulence, pardon une période de travaux. Passer  cinq semaines sous la poussière dans une maison où le contenu de nombreuses armoires a été déversé un peu là où on pouvait, ça ne m’a bizarrement pas poussée à continuer le désencombrement. Alors pour ne pas avoir l’impression de perdre un mois dans mon parcours vers une vie plus simple, j’ai choisi d’opérer un désencombrement virtuel. J’ai commencé par ma boîte mail, plus précisément avec les newsletters. C’est fou comme cette simple boîte emails me prenait du temps, ne fut-ce que pour supprimer les mails commerciaux qui ne m’intéressaient pas. Sans compter les incitations à la consommation : soldes, codes promos, publicité… qui finissaient généralement par me faire commander quelque chose dont je n’avais pas besoin avec des sous que j’aurais mieux fait de ne pas dépenser, pour un usage finalement très limité. 

Dans un premier, j’ai essayé d’utiliser une application, en l’occurrence Unrollme, pour ne pas la citer. Encéphalogramme plat, ça m’a permis de me désabonner tout au plus de deux spammeurs, c’est-à-dire rien. Je n’ai pas cherché d’autres programmes, j’ai décidé de me lancer à la main, comme une brave. Et croyez moi, ça m’a pris des plombes ! Parce que si pour certain la procédure est simple, pour d’autre c’est relativement compliqué, notamment car il faut se loguer sur le site, avec un login et un mot de passe dont je ne me souviens évidemment plus. Sans compter les sites qui envoient différents types de newsletter auxquelles il faut se désabonner individuellement au lieu de pouvoir faire un désabonnement général. Pour finir, il a fallu que je me fâche quelques fois (et ça, ça m’a pris du temps) : aller sur le site, trouver les formulaires de plaintes/contact, expliquer que je continue à recevoir la newsletter malgré mes procédures de désabonnements… 

Pendant plusieurs semaines, comme un réflexe pavlovien, dès que je recevais une newsletter, je cliquais sur désabonner. Sans réfléchir, sans tri, en bloc. (Sauf pour les alertes des blogs auxquels je suis abonnée). Et ma boite est devenue de plus en plus légère, me prenant de moins en moins de temps chaque jour. 

Dans un second temps, j’ai entrepris de classer et supprimer les milliers de mails que je gardais depuis… 13 ans ! J’ai créé un dossier « archivage » pour tout ce qui concernait la maison, la voiture, l’assurance santé… car on ne sait jamais. j'ai créé un dossier "amis" et un dossier "amoureux" pour conserver les mails qui me rappellent de bons souvenirs. J'ai effacé d'un seul coup le dossier "recettes", "écolo" (du temps où j'étais impliquée politiquement) ainsi que le dossier "à lire plus tard", je me suis sentie plus légère... Au final, rien que sur le dossier "réception", je suis passée de 800 (!) mails à... 50. Il y a encore un petit tri à faire mais pour ces 50 derniers j'ai besoin d'un petit temps de réflexion. Il faut que j'analyse quels types de mails c'est et pourquoi je les conserve depuis 10 ans sans qu'ils aient une fonction propre (comme conserver un login et un mot de passe, ou la trace de l'envoi d'un document administratif important).

J'aurais besoin d'un petit coup de pied aux fesses pour supprimer le dossier "boulot". Cela fait déjà 4 ans que j'ai changé de boîte, mais j'ai du mal à supprimer ce dossier : comme si cela allait en même temps effacer ce que j'ai été et ce que j'ai mis en place pendant 7 ans dans cette société. Suis-je encore quelqu'un s'il n'y a plus de traces de mon travail passé ?

Bref, encore un peu de réflexion à avoir de ce côté-là, mais déjà rien que cette boite de réception allégée, sans spams et newsletters incessantes, je gagne réellement du temps chaque journée. 

Côté maison, les travaux sont presque finis et le désencombrement avance : de gros meubles sont partis, et je prépare la brocante annuelle d'avril, avant de donner tout ce qui n'y aura pas été vendu. Les dons en photos dans un futur post !

lundi 18 janvier 2016

Tenir aux choses.... Ou pas ?

Ces derniers temps, ma tendance à tenir aux choses a été plus ou moins mise à rude épreuve. En novembre, c'est mon ordinateur qui a victime d'un "accident domestique" (ce qui explique ce long silence sur le blog). Et ce mois-ci, ma voiture et moi-même avons été victimes d'un accident. Si je m'en sors particulièrement bien physiquement (uniquement quelques bleus et une petite visite chez l’ostéopathe) ce n'est pas le cas de ma voiture, qui ne roulera plus de sitôt. 

Si j'ai immédiatement remplacé la voiture (c'est vital, j'en ai besoin pour aller bosser, vraiment, c'est impossible en transport en commun) ce n'est pas le cas de l'ordinateur. Avons-nous vraiment besoin d'un ordinateur par personne à la maison ? En comptant le vieil ordinateur tour-écran que l'homme veut garder "au cas où" le fiston voudrait un jour faire ses armes, mais aussi l'ordinateur portable fourni par son travail, ainsi que les ordinateurs supplémentaires liés à des missions supplémentaires (oui, à chaque mission son ordi, ça me dépasse, mais bon) et pour finir la tablette. Bref, je fais un test sans PC portable personnel, à voir...

Côté désencombrement, ça se poursuit bien ! Je n'arrive pas vraiment à "jouer" au minsgame, car je n'ai pas la patience de compter les objets qui sortent, et quand je vire, je vire sans pouvoir attendre le lendemain ! 

D'ailleurs, j'ai eu un petit moment de réflexion-pincement au cœur pendant les vacances de Noël. Pour mes 18 ans, ma grand-mère m'avait offert les heures d'auto-école nécessaires à la réussite de mon permis de conduire. Ce fut à cadeau à la fois utile, et qui me suis, toute ma vie je pourrai conduire grâce à son aide. Pour mes 30 ans, elle m'avait donné une petite somme d'argent pour que j'en fasse ce que je voulais. J'ai acheté une robe et un sac. La robe n'est finalement pas vraiment flateuse sur moi, et j'y ai fait une tâche qui ne pars pas. Le sac, je dois reconnaitre que je l'ai traîné des années, je m'en suis vraiment beaucoup servi. Mais aujourd'hui il ne ressemble plus à rien et n'est plus réparable. Je me suis donc débarrassée de la robe et du sac. Et du cadeau de ma grand-mère pour mes 30 ans, il ne reste rien (ou sur photos, effectivement). Je trouve finalement que j'ai très mal dépensé cet argent... 

Fin du mois on commence les travaux de la cuisine, j'ai deux jours rien qu'à moi pour vider/désencombrer cette pièce, je me réjouis !

mercredi 28 octobre 2015

Et le zéro déchet ?

Évidemment, lorsqu'on met un doigt dans l'engrenage du minimalisme, il est impossible de passer à côté du thème du "Zéro Déchet". Je suis vite tombée, lors de mes recherches, sur le minimalisme des poubelles et la famille Johnson. J'ai de suite été convaincue par la philosophie et les idées du zéro déchet, et certaines réflexions étaient si naturelles et si logiques que cela a accentué mon impression d'avoir avancé dans le brouillard ces dernières années. J'ai acheté, et lu, le livre de Béa Johnson, et j'en ai fait un résumé à mon mari. Il a commenté en me disant "il y a un tiers de choses que l'on fait déjà, un tiers qu'on pourrait faire, et un tiers qu'on ne fera jamais". Je ne suis pas aussi catégorique que lui sur ce dernier point, mais je suis en tout cas d'accord sur le fait qu'on ne tentera pas, pour le moment, le zéro déchet. 

Pourquoi ?

- parce que notre désencombrement ultime n'est pas encore atteint. Il suit son cours, mais n'est pas encore aboutit. Et désencombrer, cela fait des crasses, si si  !
- parce que je pense qu'il vaut mieux ne pas courir plusieurs lièvres à la fois. J'ai déjà plusieurs objectifs de vie pour améliorer notre quotidien et me rapprocher d'un mode de vie minimaliste, je suis heureuse de voir que je m'y tiens et que je progresse, je n'ai pas envie de risquer de tout lâcher et de me perde pour avoir voulu tout changer en même temps
- parce que nous nous dirigeons vers une période de quelques mois de travaux à la maison, on va notamment se retrouver sans cuisine, je pense que c'est peu compatible avec un mode de vie zéro déchet (ou alors on va aller faire les crasses chez les copains et au resto, mais ça revient au même)

J'ai par contre eu envie de me pencher sur ce "tiers" de chose que l'on pourrait faire, et j'ai mis en place quelques petits trucs faciles ces derniers mois, et ils sont maintenant bien intégrés dans notre routine :

- j'ai remplacé le gel douche par du savon
- j'ai remis au goût du jour les mouchoirs en tissus (que même mon fils m'a demandé pourquoi j'avais des "serviettes pour le nez", à 4 ans et demi il n'avait jamais vu que des mouchoirs en papier, honte sur nous !)
- j'achète mon riz et ma semoule en vrac dans un magasin bio, et bientôt (quand mes réserves seront finies) ce sera aussi le cas pour les lentilles et les noix de cajou
- je vais au marché avec mon joli cabas rose à pois blanc 
- quand je vais au supermarché, je prends les mêmes petits sachets à légumes à chaque fois, je les ouvre délicatement et je les fais sécher s'ils sont mouillés
- je n'ai plus qu'une seule poudre à lessiver pour l'ensemble de mon linge, dans une boite en carton (et plus d'adoucissant, même si je n'ai pas encore oser utiliser le vinaigre)
- je suis passée à la technique du furoshiki (tissus) pour emballer mon déjeuner à apporter au boulot
- je privilégie les emballages en verre et en carton, même si ce matin cette info m'a mis le moral à plat : http://www.actu-environnement.com/ae/news/emballage-papier-carton-contamination-denree-alimentaire-25535.php4 
- je fais les collations de mes deux hommes moi-même
- je n'achète plus de peeling et de masque, j'utilise le contenu du frigo

Ce sont des petites gouttes d'eau dans l'océan, mais au moins elles tiennent bien sur la durée et sont devenues des automatismes. J'aurais bien l'occasion de me replonger sur l'état de mes poubelles quand je serai au bout de la dématérialisation de notre maison. 

Ha oui, et j'ai prêté le livre de Béa Johnson à une collègue, comme conseillé au dernier chapitre ;-)
    

vendredi 16 octobre 2015

Refuser : Toute première fois, tou-toute première fois...

La semaine dernière, j'ai participé, dans le cadre de mon travail, à un ciné débat. Les organisateurs accueillaient les gens avec un "welcom pack" constitué d'un sac réutilisable aux couleurs de l'association qui contenait les documents d'informations. Comme je n'ai pas encore assez de volonté pour refuser les cadeaux promotionnels (si quelqu'un a besoin d'un shaker, d'un cadre en plastique aimanté ou de quelques milliers d'échantillons, écrivez-moi) je me suis glissée l'air de rien dans un coin sans passer par la case accueille ; de toute façon j'étais là pour le boulot contrairement à la majorité des participants. 

Pas de bol, la petite hôtesse m'avait repérée et est venue tout sourire vers moi en me disant "j'ai oublié de vous donner votre sac" (vous avez remarqué, je ne l'ai pas encore mais c'est déjà "mon" sac). Mon cerveau s'est retourné sur lui-même, genre il ne savait pas s'il devait commander à mon bras de se tendre pour attraper le sac ou à ma bouche de s'ouvrir pour le refuser. Et là, pour la première fois, j'ai choisi la deuxième option. J'ai répondu "c'est gentil mais je n'accepte pas les cadeaux promotionnels, pour ne pas m'encombrer". (Ça l'air simple comme ça, mais j'en ai sué des gouttes, vraiment !). Le malaise a duré quelques secondes, la jeune fille n'ayant pas l'habitude qu'on refuse son cadeau (au final il n'y en a pas eu assez pour tout le monde, certaines personnes étaient déçues ne pas avoir "eu leur sac", comme quoi...) et moi essayant de me justifier sans paraitre impolie. J'étais contente d'avoir réussi à refuser ce sac dont je n'avais tout simplement pas besoin, mais je ne me sentais pas hyper bien au fond de moi...

Alors voilà, même si ce dépucelage s'est fait dans la douleur, j'espère qu'il va ouvrir la voie à une habitude qui s'encrera la durée. (Ce qui est déjà mal parti, j'ai dit non à une collègue qui voulait partager avec moi des cadeaux reçus d'un fournisseur, mais elle a du prendre mon refus pour un non de politesse parce qu'elle m'a refilé les trucs quand même...)

 

lundi 12 octobre 2015

On commence à virer les meubles...

Et oui ! A force de désencombrer et de vider les placards, je me retrouve avec des meubles vides ou presque vides, donc je liquide, je liquide, je liquide...

La semaine dernière, j'ai donné ceci à une jeune fille qui meublait son premier kot (mot typiquement belge, définition via le lien ;-)) : 

Ce meuble Ikéa a longtemps contenu mes bijoux et mon maquillage, mais ils tiennent maintenant dans des boîtes bien plus petites, je vous montrerai à l'occasion. 

Et, attention, roulement de tambour... La table à langer murale est donnée !! Une connaissance se réoriente professionnellement pour accueillir des enfants à domicile, elle cherchait une table à langer. Je lui ai proposé les deux, elle a choisi la murale car cela lui permet de ne pas trop encombrer son salon pour le soir, quand sa journée de travail est finie. J'espère juste maintenant que cela ne posera pas de souci avec le contrôle finale qu'elle aura par l'organisme agréeur, je croise très fort les doigts ! Et la seconde table à langer, classique cette fois, est promise à une de collègues enceinte. Il faut que je choppe mon mari un jour pour descendre le vieux bureau et l'armoire dans le garage afin de faire passer une association. J'aime quand ça avance comme ça ! Et en prime une petite photo de la fameuse table à langer, repliée, dans la toute petite chambre de mon fils dans la première maison :